Le Pressoir

Adresse : 46, Rue André Vildieu – 89580 Coulanges la Vineuse

Téléphone : 03.86.42.20.59 (mairie)

Ouverture :

     Le pressoir est ouvert pour les groupes, sur rendez-vous.

Pressoir à abattage du XVIIIème siècle.

Rare vestige en Europe de ce type.

Doté de poutres de 10 m de long, il présente un exceptionnel puits à ancrage, et un double système de roues à taquets installé pendant la Première Guerre Mondiale.

Ses dimensions le classent parmi les plus grands encore existants en Europe.

© Pascal Vernier


Le pressoir se situe rue André Vildieu, dans la grange en face du musée du vin.

Daté de la seconde moitié du XVIIIème siècle, ce monument remarquable est l’un des rares pressoirs dits à abattage encore en place et visitable.

Dans la région, il peut être comparé à celui de Champvallon et du Clos-Vougeot.

D’une facture médiévale inspirée des techniques allemandes, ce pressoir immense doté de 4 poutres de chênes de Saint-Fargeau de 10 m de long a été utilisé jusqu’en 1921. Ces poutres, comme son nom l’indique, viennent s’abattre sur la maie centrale de 15 m²pour écraser le raisin. A chaque séance de pressurage, l’équivalent d’une tonne de raisin était empilée puis écrasée pour un résultat de 750 à 800 litres de jus. Ce jus était recueilli dans une cuve en pierre calcaire, également conservée en l’état.

Autre caractéristique exceptionnelle pour ce pressoir: Le puits d’ancrage des taissons. Il s’agit d’un puits de 4.5 m de profondeur qui accueille la poutre qui maintient le pied de la vis. Ce puits ouvert permet d’éviter toute forme d’humidité sur la charpente inversée. La vis supporte une roue à taquets d’un diamètre de 5 m environ. Cette roue était manipulée par les ouvriers et permettait d’actionner l’immense abattant du pressoir. A ce jour, le système du puits d’ancrage est toujours en état et ne présente aucun signe d’humidité. Cette technique ingénieuse est l’un des rares vestiges de ce type en Europe.

Autre particularité exemplaire du pressoir : une deuxième roue, plus petite, sur la gauche. Elle a été installée pendant la Première Guerre Mondiale afin de pouvoir démultiplier les forces et être manipulée par une ou deux personnes seulement, en raison de la pénurie de main d’œuvre. Cette deuxième roue était reliée à la première par un système de cordage. Les hommes étant partis à la guerre, les femmes pouvaient donc répondre aux tâches même les plus physiques. Ce pressoir est donc le témoignage de l’histoire humaine locale du début du XXème siècle. Il nous témoigne de la grande et la petite histoire à la fois.

Ses caractéristiques et ses techniques inédites font de ce pressoir un monument industriel viticole  presque unique  en Europe à ce  jour.

Le pressoir et le bâtiment ont été inscrits au titre des Monuments Historiques en 2002.